« Un sourire sincère touche en nous quelque chose d’essentiel : notre sensibilité innée à la bonté ». Dalaï-Lama
Dans sensibilité, il y a sens. Nos cinq sens (vue, toucher, goût, odorat, ouïe) ne sont-ils pas des canaux récepteurs de bonheur ? Notre vie moderne tend à nous éloigner de l’écoute de nos ressentis, mais ils sont bien là. Pensez à ce que vous procure votre musique préférée, votre parfum préféré, votre plat préféré, votre paysage préféré et votre texture préférée ; ne pouvez-vous pas y associer le mot bonheur ? Accorder plus d’intérêt à ses sens permet de vivre dans l’instant présent et le savourer.
« La caresse, parce qu’elle consiste à ne se servir de rien tout en cherchant quelque chose, devient un moyen d’accéder à une autre réalité : elle transcende le sensible ». Lévinas
Le bonheur est déjà présent en nous : dans nos envies. Nos désirs donnent du sens à la vie et renforcent notre identité car ils nous sont propres. Ils génèrent de la motivation et peuvent réveiller notre dynamisme. Avez-vous déjà vu la lumière qui éclaire les yeux, l’énergie qui se dégage, de celui qui vous raconte combien il est content de la réalisation de son projet ? Cette personne rayonne, inonde et, si vous n’êtes pas perméable à cet instant, vous nourrit aussi.
Et oui ! Le bonheur est contagieux : Une étude (parmi d’autres) a été menée sur 4 739 personnes d’une ville du Massachussets, de 1983 à 2003, par le professeur Nicholas CHRISTAKIS (Harvard Médical School) et James FOWLER (Université de Californie à San Diego). Ces scientifiques cherchaient à évaluer si le bonheur se « transmettait » d’une personne à l’autre dans l’ensemble d’un groupe social sur le long terme. Voici leur réponse : "les variations dans le niveau de bonheur d'un individu peuvent se propager par vagues à travers des groupes sociaux et générer une large structure au sein même d'un réseau, créant ainsi des groupes de gens heureux ou malheureux", la proximité géographique important aussi bien que la proximité sociale. Par exemple, la probabilité qu'une personne soit heureuse augmente de 42 % si un ami qui vit à moins de 800 mètres le devient lui-même. Ce chiffre passe à 25 % si l'ami vit à moins de 1,5 km, et il continue de décliner à mesure que l'éloignement croît. Et le bonheur d'un individu peut "irradier" jusqu'à trois degrés de séparation, c'est-à-dire que l'on peut rendre heureux, l'ami de l'ami d'un ami » (Source : journal Le Monde du 5/12/2008)
Ce n’est donc pas étonnant si aujourd’hui de plus en plus d’entreprises créent un poste de «Chief Happiness Officer». Le rôle de ce CHO est principalement de faire en sorte que les salariés se sentent heureux au travail. Tout le monde y gagne : les salariés (motivation, confiance, épanouissement), l’entreprise (meilleure rentabilité, moins de conflits internes, baisse de l’absentéisme) et la société (moins de frais de santé).
Pour ma part, je suis contaminée. A tel point que le bonheur est devenu la substantifique moelle de mon métier que ce soit dans mes coachings professionnels ou personnels, quel que soit l’objectif visé. Je suis convaincu que chacun de nous a en lui une part de « Fun », le trouver, l’activer est un excellent levier de motivation et de réussite dans tous les domaines. Cependant, il faut être prêt à consentir au fait qu’il puisse y avoir des bénéfices collatéraux !