· L’enfant à qui nous demandons majoritairement de faire plaisir « fais plaisir à Maman ; soit gentil avec ta sœur, pense un peu aux autres... » risque de ne pas savoir oser dire « non »; chercher sans arrêt à plaire, se laisser envahir. Nous le retrouvons dans le parent qui exerce du chantage affectif «après tout ce que j’ai fait pour toi, tu ne fais pas…».
· L’enfant à qui nous demandons d’être toujours parfait finira par penser que la perfection est atteignable. Adulte il pourrait avoir des difficultés à déléguer, à ne pas se satisfaire du résultat qu’il obtient, faire et vouloir toujours plus, ce qui pourrait le plonger adulte dans le monde des insatisfaits chroniques.
· L’enfant à qui nous apprenons principalement que la vie est dure, un combat, qu’il faut être fort, pourra avoir peur de ses émotions, avoir des difficultés à exprimer ses sentiments. Futur candidat au burn out ?
· L’enfant à qui nous inculquons qu’il n’y a aucun mérite à réussir facilement pourrait penser qu’il faut forcément en baver pour arriver à son but. Cela peut, à terme, l’enfermer sans sa plainte, la critique, l’envie.
Il ne s’agit pas de prendre tout cela au pied de la lettre car ces profils se forgent par l’excès. Toutefois, il est utile de prendre conscience que la façon dont nous communiquons et transmettons les messages à nos enfants impacte son développement. Il est intéressant de puiser dans chaque creuset (perfection, force, rapidité, efforts et faire plaisir) pour le stimuler, l’éveiller, lui permettre d’évoluer, … c’est juste une question de dosage et d’équilibre.
D’ailleurs, en lisant ces exemples, ne vous êtes-vous pas reconnu tout ou partie dans l’un d’entre eux ?
Seriez-vous quelqu’un de différent si vos parents avaient communiqué différemment avec l’enfant que vous étiez ?
Si vous en avez pris conscience, BRAVO ! Car la prise de conscience est toujours une première bonne étape pour se délivrer de ses carcans.